Ça fait un p’tit moment que j’en parle, la course à l’orgasme n’est pas une fin en soi. Au bout d’un moment, les amants se perdent, séparés par un fossé. Par bonheur il existe d’autres avenues, difficiles certes, mais qui existent néanmoins. On trouve d’ailleurs de nombreux livres et stages, qui partagent leurs approches variées.
Mais, au-delà de tous ces outils, de mon point de vue il s’agit essentiellement d’un chemin d’exploration à deux : deux personnes uniques qui ne peuvent se conjuguer qu’à leur propre façon tout aussi unique. Sans la pratique tout cela reste théorique et inatteignable.
À travers les commentaires et messages reçus, je sais que vous êtes nombreux, si NOMBREUSES surtout, à vouloir toucher du corps cette sexualité où cœurs et sexes sont si délicieusement entremêlés…
De l’autre côté (du fossé), j’ai reçu de nombreux témoignages d’hommes qui m’avouent (perdus, honteux, tristes, en colère), ne faire l’amour que quelques fois par année. Pas facile de se parler, de se toucher, quand la distance s’est installée…
Je comprends que pour beaucoup de femmes, la sexualité a été une longue répétition d’expériences désagréables. Je sais qu’il y a énormément de colère et d’émotions enfouies qui freinent le désir d’y retourner. J’aimerais tellement vous dire qu’il y a un moyen magique de s’en débarrasser sans effort, mais je n’en connais pas.
Mesdames, si vous avez envie de vivre une sexualité épanouie et que vous attendez le moment parfait pour pratiquer, vous risquez d’attendre à tout jamais. Lancez-lui un défi. Éveillez le chevalier en lui. (Faites-lui écouter mon TEDx.) Demandez-lui d’ajouter de la présence, de la lenteur, de la douceur et surtout, pratiquez avec lui encore et encore.
Il se peut que ce ne soit pas parfait à la première occasion, ni même lors des prochaines, que les émotions remontent (pour sortir enfin). Que de patience et de ressentis à partager pour combler le fossé ! Engagez-vous à faire chaque jour de votre mieux, à vous dire oui l’un à l’autre et voyez quels miracles peuvent se réaliser !
Mille mercis à toi d’avoir osé me défier et surtout, osé pratiquer encore et encore. Ton premier « oui » nous a littéralement offert une nouvelle vie.
~Jean-Philippe Ruette