Il y longtemps que j’ai compris à quel point la connexion des cœurs est importante pour qu’elle considère simplement l’idée de sexualité. Sans cette délicieuse complicité – toujours à cultiver – la sexualité n’a pas la même saveur et me laisse en surface de moi-même et de nous. Aussi, depuis de nombreuses années, je m’efforce de rester présent dans le lien et de prendre du temps pour m’ouvrir, pour partager, pour offrir et recevoir de cet invisible qui ne peut qu’être ressenti dans le silence de nos cœurs.
Quand la connexion des cœurs est vivante, la sexualité vient naturellement, comme une évidence, comme l’accomplissement de l’amour qui prend forme et s’incarne dans nos corps. La connexion sexuelle fait partie intégrante du quotidien, comme manger, dormir, comme n’importe quel besoin de base. Et, dans cette boucle vertueuse, celle-ci vient nourrir à son tour la connexion des cœurs et créer encore plus d’amour, de complicité, de soleil, même dans les jours de pluie.
C’est ce que nous vivons et partageons aux couples que nous accompagnons. Pour nous la connexion passe par le cœur et par le sexe. Les deux se répondent mutuellement en revitalisant la relation. J’en ai repris conscience dernièrement alors que nous étions physiquement séparés. J’ai bien senti à quel point ça avait un impact sur mon énergie. Quelque chose me semblait moins fluide, moins harmonieux, moins paisible. J’ai même commencé à ronchonner en écoutant les histoires dans ma tête…
Et puis et puis, tu es enfin rentrée. Nos retrouvailles m’ont fait tellement de bien, comme si la boucle vertueuse venait de se reformer, comme si je pouvais à nouveau offrir et recevoir toute la gamme, toutes les fréquences de l’amour. Exit le temps quand les vagues de l’Océan me ramènent au plus près de nous.
Tandis que j’étais en elle, profondément relié, profondément touché, je pouvais sentir nos corps communiquer, dialoguer, se mouvoir dans ce vide si délicieux, si plein qui existe quand nous nous offrons cette présence majestueuse, cet amour qui donne la vie.
~Jean-Philippe Ruette