#moiaussi

J’ai longuement hésité avant d’écrire quelque chose là-dessus… et j’hésite encore tellement le flow est chargé d’émotions… En ce moment je ne sens pas vraiment le besoin de dire ou de répondre quoi que ce soit… Non, comme j’écrivais dans mon dernier texte (juste avant la vague)…

« …je sens qu’il est temps pour nous les hommes -les fils de la Mère- de lui offrir à Elle, et à toutes ses filles, nos bras ouverts et cet espace moelleux, sécuritaire dont elles ont tant besoin pour se reposer, s’abandonner… et enfin désarmer.

Pour cela messieurs, nul besoin d’une forteresse… Vous n’avez besoin que d’un cœur dénudé et la volonté sans faille de rester là quoi qu’il arrive, à la tenir, à la regarder -avec douceur et fermeté- tandis qu’elle dépose (enfin) son fardeau de pleurs et de douleurs. »

Alors je nous invite à simplement ÊTRE avec elles « quoi qu’il arrive » tandis qu’elles déposent ce fardeau qu’elles portent depuis si longtemps. Soyons dans la présence, dans l’accueil, majestueux comme des piliers qui se dressent au cœur de cette tempête sans nous cacher, sans fuir. Restons là près d’elles et laissons nos bras ouverts, nos cœurs ouverts -tels des paratonnerres- pour les aider à faire sortir tout cela.

En même temps je nous invite à prendre la responsabilité de ce qui pourrait nous appartenir… à laisser monter ce qui monte et à laisser couler nous aussi. Plus tard quand les larmes ne seront plus viendra le temps de se réconcilier et de repartir sur de nouvelles bases à l’image de qui nous sommes réellement : les deux parties d’un tout… si fait l’un pour l’autre.

~Jean-Philippe Ruette