Le cœur de l’homme, cet écrin de velours…

Dans la quête de jouissance qui est la nôtre, il arrive souvent que l’on se presse pour aller à « l’essentiel » (au plus vite)… Ce faisant, on se prive sans le savoir des nuances infinies que nous offrent nos cœurs et nos corps… que nous offrent la relation.

Avant même que les corps se touchent, l’Amour déjà vous relie, vous enlace… Sentez sa caresse vous étreindre, éveiller votre cœur d’homme… Inspirez profondément, ouvrez cette porte qui masque le Soleil et sa Beauté-qui-rayonne… Quand vous vous sentez prêt, demandez-lui à elle de s’avancer doucement, de passer le seuil de votre porte.

Douceur et tendresse en cet espace sacré. Le cœur de l’homme est un écrin de velours, un lieu de rencontre, un lieu de prière… Demandez-lui de prendre son temps, de vous laisser vous habituer à sa présence. Et puis, laissez-là s’installer délicatement, se blottir au cœur de votre poitrine, au creux de vos bras…


Sentez votre émoi, votre nudité, votre vulnérabilité. Elle est en vous, si belle et si présente, si douce et si puissante… Respirez-là, goutez ses mille parfums, toute la richesse de ses nuances de femme… Laissez le temps au dehors, ressentez plutôt l’éternité qui s’ouvre au cœur de cet instant de communion.

Sentez son émoi à elle d’être ainsi reçue sans aucune condition. Vous la prenez telle qu’elle est en Vérité, si pure, si nue… Vous lui faites entièrement confiance. Vos cœurs se rejoignent et se réjouissent d’être enfin seuls, délivrés des voix-qui-parlent-dans-vos-têtes… Ils se racontent en faisant des vagues… et se comprennent si bien, si complètement…

Vos batteries comme les siennes se chargent alors de cet Amour-qui-danse de cet Amour-qui-réchauffe… de cet Amour qui n’a qu’un seul désir… s’accomplir… vous parcourir sans fin… avec délice, avec lenteur, avec ferveur, avec fougue… avec tous ses nuances…

~Jean-Philippe Ruette