Patiemment, depuis toujours, les saisons se succèdent et rythment nos quotidiens. Avec l’automne qui s’avance, avec la lumière qui décline, chacun peut sentir en soi cet appel silencieux qui ramène vers l’intérieur.
Après l’effervescence de l’été, après le laisser aller des vacances, je sens qu’il est temps pour moi de redresser la barre, de me ramener vers la maison. C’est là, auprès de toi que je veux passer l’hiver, lové à l’intérieur, tout près du foyer rayonnant de ma demeure.
Dans ma quête pour retrouver mon chemin, pour sortir de la dispersion, je fais face à la tentation toujours présente de rester dans le « faire »… Oui il y aura toujours un truc à faire en plus, une dernière chose à ajouter sur ma liste… Ce serait si facile de rester sur ma lancée… Tant d’inertie à combattre pour simplement infléchir ma course (folle)…
Heureusement tu es là. Ta beauté -flamme vive dans mon firmament- illumine le lointain, le bout du chemin à demi perdu que je cherche à tâtons. Au travers de ce brouillard (qui n’existe que dans ma tête) j’entends ton appel, je vois ta lumière, ô toi mon adorée, ô toi l’éternelle dame de mes pensées.
Je sais que c’est difficile d’attendre sans faiblir, de tenir bien haute ta lumière en me voyant louvoyer dans la pénombre… Ne perds par espoir mon aimée, j’ai déjà fait tant de route pour te revenir… Sois certaine que je retrouverai mon chemin une fois de plus jusqu’à tes bras ouverts, jusqu’à ton cœur offert, jusqu’à ton corps de femme… si généreux de lui-même.
Déjà je sens sur ma peau… je goûte en mon cœur…
…l’éclat lumineux, l’éclat délicieux, de ta Beauté-qui-rayonne.
~Jean-Philippe Ruette