C’est de notoriété publique, si on veut rapidement obtenir l’attention, on a qu’à dire « SEXE! » pour que le silence se fasse et que tous les regards se tournent instantanément vers soi… C’est vous dire si le sujet interpelle et chatouille même les oreilles les plus chastes.
Il est assez facile de relier cet attrait irrésistible pour la sexualité au tabou opaque qui la recouvre. Les publicitaires l’ont bien compris et utilisent habilement cette fascination pour nous vendre à peu près n’importe quoi. C’est comme si nous vivions dans un monde bourré de connotations sexuelles mais que personne n’osait ouvertement parler de cet épineux dossier.
Épineux oui, car derrière ce besoin irrépressible de voir et d’en savoir plus se trouve une blessure ancienne, un manque douloureux qui prend racine dans notre histoire. Partout où le regard se porte on peut voir les traces laissées par cette misère sexuelle généralisée, cette incapacité chronique des humains à se connecter par le cœur et par le sexe.
Même parmi ceux qui font du « développement personnel » il n’est pas rare de constater à quel point la sexualité est encore une zone interdite dont on fait le tour inconsciemment (ou pas)… comme si de ne pas la regarder nous empêchait de voir l’éléphant dans la pièce… un éléphant qui désespère et aimerait bien qu’on s’occupe enfin de lui!
Par bonheur les temps changent et nous sommes de plus en plus nombreux à remettre en question les idées reçues (dogmes) qui ont façonné nos croyances et séparé le sexe de l’amour. Aussi, j’ai plaisir à dire et à redire que, tout comme la femme et l’homme, ils sont vraiment meilleurs… lorsque réconciliés.
~Jean-Philippe Ruette