Communion

Être en connexion, c’est d’entrer avec l’autre dans un espace sacré, là où le temps s’arrête, là où l’éternité commence… Cela se produit quand les amants réussissent à s’harmoniser, à faire vibrer leurs cœurs à l’unisson. C’est seulement là, dans cette bulle intemporelle, que les corps retrouvent leur innocence et se mettent à danser, comme s’ils étaient seuls au monde…

À ma connaissance, il n’existe pas de recette magique pour y arriver. Chaque couple doit faire un effort quotidien pour rester en lien, pour ne pas se laisser submerger par la routine et les choses-à-faire. Il existe néanmoins quelques indices, semés çà et là par une main invisible, pour ceux qui cherchent leur propre chemin…

Cette connexion existe en dehors du temps.

Pour y entrer, je dois d’abord me soustraire à l’emprise de la voix-qui-parle-dans-ma tête et qui ne fait que discourir sans fin des événements passés ou futurs. Vous arrive-t-il d’être sans mot, de vivre dans cet instant magique, qui existe seulement au présent ?

Cette connexion commence d’abord en soi.

Pour y entrer je dois littéralement oublier un instant le monde extérieur et même cet autre avec qui je souhaite me relier dans mon intimité la plus sacrée. Là, dans le silence de mon cœur, il existe un point d’équilibre à trouver, un « lieu » où je suis sans désir, immobile, en paix. Vous arrive-t-il parfois d’être vraiment nu, sans écran ?

Si je m’élance vers l’autre sans avoir trouvé un peu de cette paix intérieure, alors il est quasiment certain que notre échange sera fortement teinté de tout ce je n’aurai pas réussi à déposer et que je porterai encore comme une armure en faisant l’amour. Vous arrive-t-il d’être dans cet espace de non-désir, où l’on se donne sans condition, où rien n’est à prendre ?

La connexion c’est comme deux arbres qui poussent tout près l’un de l’autre et dont les branches s’entrelacent tendrement. Pour qu’ils touchent le ciel – que leur connexion grandisse – il faut d’abord que leurs racines trouvent un ancrage solide dans les profondeurs de la Terre-Mère, là où se trouve notre maison, là où nous commençons.

Merci à toi, de veiller sur « nous » ((( <3 )))

~Jean-Philippe Ruette