Plonger en elle, dans son monde intérieur, dans son corps de femme est toujours un voyage dans l’inconnu, une immersion en eau profonde. La voix-qui-parle-dans-ma-tête a beau se raconter des histoires, quelque chose en moi – ce qui vibre en silence – SAIT que je ne pourrai jamais la comprendre.
Malgré tous mes efforts et toutes mes questions, je n’ai jamais réussi à deviner clairement ce que je devais faire pour elle. Depuis toujours donc, comme une comète je gravite autour d’elle, dans cet espace vierge où elle me demande en silence d’être simplement moi-même quand je m’élance vers « nous ».
Comment choisir la bonne facette à mettre en avant ? Toujours ces parties de moi qui veulent plaire, qui veulent une « belle » connexion, qui souhaitent être accueillies et éviter de souffrir… Un jour j’ai fini par réaliser, par accepter que je devais simplement me faire confiance et lire les signes.
Chaque fois que je l’oublie je refais connaissance avec l’insécurité de ne pas savoir d’avance, de ne pas être certain de la bonne chose à faire. Chaque fois que je m’en souviens alors j’arrive à voir toute la beauté de son offrande, de sa délicieuse invitation à m’en remettre à mon cœur, ce lieu magique où le doute n’existe plus.
Que j’aime ce magnétisme qui ne demande rien tout en vibrant de tous les possibles ! Que j’aime sentir sa puissance de femme qui m’attire (sans m’attacher) vers ses profondeurs à jamais inexplorées, où elle m’attend sans attendre, tandis que j’avance en tentant de lire en elle, une histoire toujours nouvelle…
~Jean-Philippe Ruette