J’aime à penser que son sexe de femme est comme un temple, un endroit sacré. Garder cette image à l’esprit m’aide à y entrer avec respect et gratitude, en étant conscient que c’est un privilège d’y être invité.
Avant d’y pénétrer, je sais qu’il est primordial d’être connecté à moi-même. Sans cette présence, sans cette sensibilité qui vient avec, je risque fort d’agir comme un automate qui va-et-vient sans même ressentir le rythme de l’Univers.
C’est seulement lorsque ma puissance est connectée à mon cœur que je peux vraiment honorer son invitation. Tout doucement, en suivant nos vagues intérieures, je pénètre en elle, dans ce lieu sacré, dans ce temple où je viens adorer cette femme et à travers elle la Femme, la Grande Déesse.
Je sais que son désir le plus cher n’est pas de me voir entrer et ressortir avec précipitation. Aussi je m’efforce de respirer et de rester calme pour mieux ressentir. Je sais qu’en vérité elle souhaite que je SOIS en elle – que je l’habite tout entier – présent, vibrant, pleinement homme.
Peu à peu, nous entrons dans le NOUS, dans cette communion si douce que nous cherchons tous. Émerveillé, je me laisse entraîner toujours plus loin, toujours plus avant dans ce qui nous rassemble, dans cet Océan qui s’ouvre et dans lequel nous sommes UN.
Régulièrement, je me pose pour la regarder, pour inspirer profondément, pour ouvrir mon cœur. C’est ma façon à moi de capter le plein rayonnement de sa beauté, d’étancher ma soif d’elle, de boire à sa source qui ne demande qu’à offrir à l’infini.
Comme il est doux de t’habiter, d’être contenu avec tant de douceur et de goûter à cette paix, qui n’existe qu’en toi.
((( <3 )))
~Jean-Philippe Ruette