Peu à peu, avec l’aide de son homme-sourcier, la femme reprend doucement contact avec elle-même, avec l’immense pouvoir de son ventre-qui-donne-la-vie. En se libérant de ses mémoires – de ses entraves – elle redevient cette source, si abondante, celle qui donne sans compter, celle qui s’offre sans mesure.
Peu à peu, avec l’aide de sa femme-rayonnante, l’homme reprend contact avec lui-même, avec cette autorité naturelle, cette force tranquille – si intense et si pénétrante – perdue il y a tant de vies. Cette connexion intime avec la femme lui permet enfin de toucher à toutes les nuances de son masculin, maintenant équilibré.
De nouveau connecté à lui-même, l’homme libéré de ses mémoires ne cherche pas se servir de son autorité pour contrôler, dominer ou asservir. Non, son ambition la plus élevée est de mettre sa force au service de sa dame, la gardienne du feu, la source d’amour, celle qui jour après jour lui donne la vie, remplit son cœur.
Dès lors, sa vie se met à changer… Ses actions, ses pensées sont ensemencées par l’amour de sa bien-aimée et tout ce qu’il touche se transforme peu à peu en or… magnifique alchimie du féminin et du masculin… Dès lors, sa vie retrouve un sens. Quel bonheur de se sentir vraiment utile, de savoir que l’on accomplit sa mission, celle inscrite dans nos cellules.
Peu à peu, entrelacés par l’amour, l’homme et la femme reprennent contact avec eux-mêmes, avec l’immense pouvoir qui nait de leur rencontre, de leur réunification. En se libérant de leurs mémoires – du passé cristallisé – ils redeviennent cette force transformatrice qui déjà façonne au présent, le monde de demain.
~Jean-Philippe Ruette