Au-delà des écrans

Quand faire l’amour devient une corvée de plus sur la liste

Nous étions en conférence dernièrement et une femme a dit tout haut, avec beaucoup de candeur, ce que bien des femmes vivent tout bas : « tu penses en avoir terminé avec la liste des tâches quotidiennes et non, il te reste encore à faire l’amour ! »

Une autre ajoutait : « malgré tout l’amour que j’avais pour lui, je n’avais plus envie de faire l’amour. » Elle disait s’être posée tellement de questions pour tenter de résoudre cette incohérence, ce conflit intérieur insoluble. Combien de femmes vivent cela, combien se sentent coupable et « pas assez » ?

Quand on continue d’écouter ce qu’elles disent à mots découverts, on peut entendre des phrases comme : « Je me sentais comme un objet, utilisée. J’avais l’impression de n’avoir personne en face de moi. J’aurais pu être n’importe qui, à la limite une poupée gonflable… »

Ouf, j’ai beau avoir déjà entendu tout ça au fil des années, ça reste quelque chose à recevoir… Si l’on prend ça personnel, le constat peut être assez déprimant. Je le sais, je l’ai déjà vécu et mon ego de mâle s’était alors retrouvé au tapis (pour plusieurs rounds). Et dire que je pensais être un bon amant…

Toutefois, avec un peu de recul il est possible de s’apercevoir (avec soulagement), que ce n’est pas à nous qu’elles disent non, c’est plutôt à ce que nous proposons. Et en poussant la réflexion, force nous est d’admettre que nous reproduisons simplement le modèle véhiculé partout et qui, je schématise, se résume par une course à l’orgasme où le va-et-vient va crescendo…

Heureusement pour l’humanité, la femme ne pourra jamais se contenter de si peu. Son corps intuitivement SAIT ce qui est bon pour elle et va se fermer lentement mais sûrement à ce qui n’est pas de l’amour. Je dirais même que cette fermeture est hors de son contrôle (et de sa volonté consciente).

Nous sommes donc « condamnés » (pour le meilleur) à évoluer vers un autre modèle de couple, infiniment plus nourrissant. Je parle ici d’une vie en communion, d’un vrai partage, d’une rencontre authentique où l’homme et la femme se reconnaissent et s’honorent mutuellement pour ce qu’ils sont : deux êtres faits pour se compléter à la perfection.

Si vous avez envie d’en savoir plus, de sortir de la routine et des « il faudrait que », je vous dirais que la première étape est de réviser ses croyances : ce qui est possible de vivre ensemble. Ensuite, vous aurez un vrai choix sur lequel vous engager avec votre partenaire : rester dans le canapé de la sécurité, ou vous lancer dans une formidable aventure à deux.

Parlant d’aventure, nous ferons bientôt la Grande Traversée jusqu’en Europe. Bienvenue à tous !
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~Jean-Philippe Ruette