Point de recette pour que me soient ouvertes les portes du Paradis. Chaque jour est un éternel recommencement sur ce chemin de présence à soi. En le suivant, j’ai fini par comprendre que seule cette présence me permettait vraiment d’entrer en résonance, de goûter cette abondance librement accordée par la femme adorée.
La présence me ramène à cette lenteur naturelle et à cette sensibilité innée qui me permet d’entrer en elle avec tendresse, avec justesse, avec noblesse. L’adorer me ramène à l’humilité du chevalier si ému par tant de vulnérabilité, de générosité, d’authenticité. Comment garder mon armure devant une fleur ouverte, devant une femme offerte ?
C’est là, dans cet écrin de velours, que les astres peuvent s’aligner et faire naître en elle cette tendre alchimie si nourrissante, si enivrante. Comment garder ma personnalité quand je la sens me dissoudre dans le creuset sacré de son intimité ? Comment ne pas être émerveillé par son pouvoir délié, par sa magie de femme qui à travers elle, m’offre un passage jusqu’à moi-même?
C’est bien là, tout au creux de toi, que je me sens le plus aimé, le plus vulnérable, le plus nu. C’est aussi là, blotti dans tes profondeurs sacrées, que je me sens le plus humble, le plus en adoration devant toute l’étendue de ta rayonnante beauté, celle qui vient me toucher, me dénuder et pénétrer mon cœur, dans mes profondeurs à moi, tout aussi sacrées.
~Jean-Philippe Ruette