Pour moi, la femme est un grand mystère. Plus j’avance en elle, plus je m’ouvre à son feu, et plus je découvre en moi des espaces insoupçonnés : des lieux de silence où les mots ne sont plus, des lieux de prières où les pensées disparaissent.
Merci à toi l’amante-féline, la femme-qui-ose. Ton désir assumé, exprimé, magnétise et canalise, tel un aimant, toute ma force d’homme, toute ma Puissance, et lui donne un sens, une direction. Tu es celle qui rapproche les étoiles, celle pour qui je m’élance vers le firmament en quête d’absolu.
Merci à toi l’amante, la source-de-vie. Chaque jour tu m’ouvres ton ventre de magicienne. Chaque jour tu m’offres librement de cette abondance, de cet amour illimité qui jaillit de tes profondeurs comme un soleil pour illuminer nos cœurs enlacés.
Merci à toi l’initiatrice, toi qui habite le monde invisible, qui navigue dans l’Inconnu. Grâce à ton ancrage, au savoir de ton ventre, j’avance avec force dans le monde du visible, guidé, protégé, aimé. Tu es celle qui chaque jour me défie, celle qui par sa seule présence m’oblige à me dépasser, à trouver de nouvelles clefs.
Merci à toi d’être si changeante et si imprévisible. Merci d’épouser si délicieusement chacune des courbes de mon chemin. Sans toi j’irai sans doute en ligne droite, par le chemin le plus court, comme une machine sans joie, comme un automate. Grâce à toi ma vie est pleine de vagues et mon chemin a un cœur.
~Jean-Philippe Ruette